Le
mois de septembre est arrivé et avec lui la rentrée scolaire. Soulagement,
inquiétude, diverses émotions sont vécues par les parents. La
question primordiale est : Qui enseignera à mon enfant cette année?
Pour
avoir vécu ces deux états, celui de mère et celui d’enseignante, je crois que
la recette gagnante réside dans le fait que chaque partie ne doit pas perdre de
vue l’objectif : l’ENFANT, sa réussite, son bien-être, son bonheur. Pour
ce, parents et enseignants se doivent d’être solidaires, de vivre un
partenariat et travailler ensemble.
Les
partenaires doivent développer certaines attitudes que j’ai prônées pendant
toutes ces années d’enseignement :
1.
L’OUVERTURE
Quand l’enfant arrive à l’école, il n’est pas
une page blanche, il a un vécu familial spécifique. Il se trouve confronté à un
autre vécu, le vécu scolaire et les parents eux aussi.
·
S’ouvrir au fait que « la
famille n’est pas une île » est un pas important;
·
S’ouvrir au fait de confier son
enfant à une autre personne et faire confiance;
·
S’ouvrir à une façon d’éduquer
différente, à des règlements différents;
·
S’ouvrir au fait que mon enfant
n’est pas seul dans sa classe et que l’enseignante a la responsabilité de tous ses élèves.
Être
ouvert et accueillant prédispose à une bonne relation.
2.
UNE BONNE ET SAINE COMMUNICATION
J’entends par là :
·
Se parler, se mettre au courant
des difficultés, de ce qui va, de ce qui va moins ou de ce qui ne va pas;
·
Dire clairement et concisément ce
qui est, en vérité;
·
Dresser un portrait réaliste de
la situation vécue et chercher ensemble des solutions, des réponses aux
problèmes rencontrés. Ensemble et non l’un contre l’autre, car ne l’oublions
pas l’enfant a besoin de cohérence. Si les deux partenaires vont dans la même
direction, il y a plus de chances de faire avancer l’enfant.
Quel pas peut faire une enfant qui se sent
tiraillé entre son parent et son enseignante?
Cette communication doit s’exercer dans le
respect, en s’écoutant attentivement, en étant délicat dans la manière de dire
et en se centrant non pas sur ce que la situation nous fait vivre mais sur
l’ENFANT.
Être en action au lieu d’être en réaction.
3.
L’HUMILITÉ
C’est accepter
les maladresses éducatives. C’est constater que je ne suis pas un parent
parfait, que l’enseignante n’est pas parfaite elle non plus, que chacun peut
faire des erreurs, que chacun a ses propres limites.
C’est aussi
accepter que l’enfant puisse éprouver des difficultés, des retards voire sérieux,
que tout n’aille pas comme prévu.
C’est accepter
de laisser tomber mes attentes, mes rêves, mon idéal d’un enfant parfait, d’un
élève parfait.
Parfois, c’est
constater que mon enfant si gentil à la maison ait un comportement
insupportable en classe et ne pas tomber dans le piège de l’accusation, la
justification ou la culpabilité en cherchant à tout prix un coupable. C’est un
cul-de-sac qui n’entraîne que conflits, malentendus, irrespect. L’enfant dans
tout cela?
4.
L’IMPLICATION
Tout enseignant rêve de parents qui
considèrent l’école comme étant importante.
Des parents qui :
·
S’intéressent à ce que fait son
enfant à l’école;
·
Lui posent des questions;
·
Le suivent de près dans ses
leçons, ses examens;
·
L’aident à faire un travail;
·
Le motivent à faire des efforts;
·
L’encouragent à se surpasser;
·
Qui ne critiquent pas devant lui
l’enseignante;
·
Donnent de la place pour l’école
à la maison.
Les
enfants y passent cinq heures par jour, dix mois par année pendant au moins
douze ans.
Pour permettre ce développement harmonieux et le
développement vers l’âge adulte, l’enfant a besoin de parents, d’enseignants
solides, solidaires et aimants qui l’aident à être heureux à l’école et à
RÉUSSIR.
« Éduquer
un enfant,
·
C’est l’aider à devenir ce qu’il
est;
·
C’est l’aider à trouver ce pour
quoi il est fait;
·
C’est l’aider à prendre sa place
dans la société. »
Formation PRH
Danielle
Savard