Noël
approche… Cette fête suscite beaucoup d’émotions. Pour les plus petits, la
joie, l’impatience et l’excitation les gagne. Pour les plus âgés, c’est un
temps de réjouissances en famille et peut-être aussi un petit vent de nostalgie…
souvenirs des Noëls de leur jeunesse.
Quand
j’enseignais, je profitais de ce temps pour parler des émotions et faire vivre aux
élèves toutes sortes d’activités pour leur apprendre à s’exprimer. Ainsi, une
activité consistait pour chaque élève à écrire deux fois par jour et ce,
pendant trois semaines, l’émotion qu’il vivait. Bien sûr, les mots
« excitation, hâte, joie » étaient monnaie courante. Mais, il y a eu
ce petit qui, pendant tout ce temps, n’a écrit qu’un seul mot « triste ».
Il n’osait pas pleurer et sa tristesse se transformait en colère… dans la cour
de récréation. À chaque fois, je lui demandais : « Qu’est-ce qui te
rend triste? » et il me répondait : « Je ne sais pas. »
Moi, je le savais; sa situation familiale étant des plus compliquée. La seule
action que je pouvais poser c’était d’accueillir sa tristesse et c’est ce que
j’ai fait. Depuis ce temps, j’ai développé le programme À la découverte de soi et des outils pour apprendre aux enfants à
gérer leur tristesse. Alors, je vous les partage.
Petits
trucs pour apprendre à gérer la tristesse :
1.
Accueillir la tristesse de votre
enfant même si c’est difficile de le voir souffrir. On a tendance à banaliser
cette émotion et la transformer vite en joie. Il ne faut pas oublier qu’une
tristesse non exprimée s’imprime en soi et reste présente tant et aussi
longtemps que son contenu n’est pas vidé. En accueillant sa tristesse, vous
aidez votre enfant à y faire face et à l’exprimer.
2.
L’aider à respirer dedans sans
fuir.
3.
Le laisser pleurer tout son saoul.
Pourquoi la nature nous aurait-elle dotés
de larmes si elles étaient inutiles? Les
larmes sont utiles pour ne pas garder
la tristesse au fond de soi. Isabelle Filliozat
4.
Lui faire raconter sa peine ou
lui demander de l’écrire, de la dessiner.
5.
Terminer sur une pensée positive.
L’aider à tirer profit de cette expérience.
Un
proverbe irlandais dit : « Les larmes qui coulent sont amères, celles
qui ne coulent pas le sont encore plus. »
Pour plus
de détails, lisez l’histoire de Zoom sur l’île de la Tristesse (Livre 4 de la
collection La mystérieuse aventure du
monde intérieur : Zoom explore le continent Émotif).
Danielle
Savard
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